La boucle de Sparenmoos, une symphonie d'hiver

Si un compositeur devait mettre cette randonnée en musique, il utiliserait probablement une « musique de film » assez dramatique : enroulement de la scène avec des roulements de tambour et des fanfares, sur fond du drame paysager imminent – un drame toutefois très joyeux et réjouissant. La boucle préparée par un engin de damage commence au terminus du bus près de l’hôtel Sparenmoos. En légère montée, elle longe la pente en direction sud-ouest. À chaque pas s’étend un panorama merveilleux. À chaque pas, la vue s’élargit sur la commune étendue de Saanen et sur les sommets enneigés qui entourent la vaste plaine. À la majestueuse cabane alpine Vordere Hüsliberg, le chemin tourne au nord. Il faut alors décider : pour parcourir la boucle classique, prendre le chemin à gauche à la bifurcation ; pour une variante plus courte, emprunter le chemin de droite (qui ramène en environ 40 minutes directement au Sparemoos).
Avec le changement d’orientation, le caractère de la randonnée change aussi. On a alors devant soi le massif imposant du Hundsrügg et un chemin légèrement mais lourdement pentu sous les pieds. Pour rester dans la comparaison musicale : un adagio grave avec une basse continue traînante serait l’image juste. Puis la scène change à nouveau complètement dans la région Nüjeberg/Uf em Hubel. Le chemin tourne brusquement à l’est, offrant soudain un plaisir riche : de vastes pâturages et tourbières enneigés forment avec de petits bosquets et de grands sapins un ensemble harmonieux. De douces sonates de violon seraient l’accompagnement adéquat de cette scène paysagère émouvante.
Le retour s’effectue en partie sur le même tracé que l’aller. Une courte descente raide mène à la jonction avec le tronçon mentionné plus haut qui vient de Vordere Hüsliberg, puis le chemin continue vers le nord jusqu’à la forêt. Sur un chemin plat longeant la lisière de la forêt, puis en courbes douces sur un petit chemin alpin descendant, on retourne au point de départ, le Sparenmoos.